Haut moyen-âge et moyen-âge
Durant le haut moyen-âge, la ville voit se développer vers l’est, le long d’un vieux chemin reliant la Côte à la Saône, un quartier de marchands, d’aubergistes et d’artisans : la paroisse Madeleine. Une importante église, commencée au XIe siècle, est terminée au XIIIe siècle pour une population toujours plus nombreuse.
Le faubourg Madeleine se situe au débouché de l’une des quatre portes de la ville : la porte Madeleine autrefois appelée porte de l’Eschelier (ou escalier) .
Durant le moyen-âge et jusqu’au XVIIIe siècle, le faubourg voit se développer une agriculture maraîchère, dans les terres noires du bassin de la Bouzaise. Cultivateurs, vignerons et jardiniers constituent l’essentiel de la population jusqu’au XIXe siècle. Dans ce faubourg existe toujours le lieu-dit Les Échaliers, qui donne son nom à l’une de ses rues.
Au-delà des dernières maisons du faubourg, vers l’est, des prairies humides séparent deux routes très anciennes : celle de Seurre, plus au nord, et celle de Verdun, qui longe le monastère de la Chartreuse avant de rejoindre, en plaine de Saône, le vieux port de Palleau.

Période contemporaine
En 1895, il est décidé la construction de la ligne Beaune – St Loup. On creuse alors, dans les gravières voisines, les matériaux nécessaires pour les talus. La ligne est ouverte en 1896.
Dès 1897, la Ville procède à l’aménagement du petit lac spontanément formé dans les fosses d’extraction du sable. On aménage des tribunes et une plage pour la baignade, ainsi qu’un embarcadère. Un petit bateau à vapeur circule sur le lac.
En 1900 ce lieu de loisirs se développe : construction d’une salle de bal, d’une grande buvette et d’une salle pour noces et banquets. La Ville gère les activités « sportives » du site qu’elle loue à son propriétaire, M. Mauchamp :
- Délibération du 29/1/1944 : location par la Ville du lac Joigneaux pour la baignade
- Délibération 8/1/1947 : réglementation du droit de patinage sur le lac
- Délibération 30/1/1948 : réglementation du droit de pêche dans le lac
- Délibération 27/11/1948 : augmentation du tarif du droit de baignade (droit supprimé en 1952)
- Délibération 5/7/1952 : location des installations du Lac à l’Étrier Nicolas Rolin
Le quartier conserve son aspect rural jusqu’au début des années 1960, avec une zone marécageuse dite « Le petit Lac » où se retrouvent les chasseurs, et un petit hippodrome aménagé à l’emplacement de l’actuel bâtiment de l’Intercommunalité.
Le quartier reste longtemps à l’écart du développement urbain. La rue des Échaliers n’est éclairée qu’en 1934 et les maisons sont numérotées deux ans plus tard .
C’est au milieu des années 1960 que se dessine le nouveau visage du quartier, avec l’implantation de la Résidence du Lac.
Délibération du 30/5/1969 : construction de l’avenue du Lac.
Cette arrivée de jeunes ménages implique aussi la scolarisation d’un nombre accru de jeunes enfants. La construction du lotissement est donc accompagnée par la construction d’un nouveau groupe scolaire dit « Les Échaliers », d’abord classes primaires puis classes maternelles, coïncidant avec la transformation de l’ancienne école primaire Jules Ferry en collège d’enseignement secondaire.
En 1962, on parle de la construction d’un nouvel abattoir, en remplacement du vieil établissement du faubourg Perpreuil. Cela modifie profondément l’allure du quartier, en supprimant l’espace encore sauvage et verdoyant, planté de peupliers d’Italie, de l’ancien hippodrome. A sa place s’installe, sur une aire goudronnée, un établissement qui durera jusqu’en 1993 où il est remplacé par une structure plus moderne en ZAC Porte de Beaune. Sur cette aire devenue libre est alors construit le bâtiment du SIVOM, opérationnel en 2005, devenu depuis 2008 le bâtiment de l’Intercommunalité.
Au cours des années 1990, le quartier poursuit son urbanisation avec la construction de plusieurs nouveaux lotissements :
- 1998 : lotissements Les Rives du Lac et Le Clos du Lac
- Délibération du 15/12/2002 et du 30/3/2006 : dénomination des voies des lotissements du bord du lac
- 2007 : création du lotissement des Échaliers (promoteur : Belin-Nouveau)
Le groupe scolaire des Échaliers : rappel chronologique
L’ensemble École primaire – École maternelle tire son nom d’un lieu-dit du quartier, dont on a vu qu’il correspondait à un très ancien nom de la porte des remparts ouvrant sur la place Madeleine.
- Délibération du 6/4/1965 : ouverture d’une nouvelle rue entre la rue des Échaliers et l’impasse Challanges (future rue Philippe Trinquet).
- Délibération du 9/9/1966 : acceptation d’un don de terrain de M. Mauchamp pour la construction d’un groupe scolaire du 1er degré.
- Délibération du 28/3/1969 et suivantes : travaux de construction de la 1re tranche.
- Délibération du 27/6/1969 : construction de la rue de la Chartreuse, qui sera prolongée en 1972.
- Délibération du 24/1/1969 et 27/6/1969 : acquisition de terrains pour le lancement de la 2e tranche de travaux du groupe scolaire Échaliers.
- Délibération du 24/11/1972 : vote d’emprunt pour la construction de la 3e tranche (maternelle).
- Délibération du 3/6/1977 : extension de l’école maternelle.
- Délibération du 21/1/1980 : vote concernant la décoration au titre du 1% culturel.
- Délibération du 26/2/1981 : aménagement du terrain de sport de l’École des Échaliers.
- Délibération du 5/6/1989 : vote de l’aménagement d’une cantine scolaire et de 2 salles de classe.
- Délibération du 18/1/2007 : création d’une salle de motricité à la maternelle Échaliers.
Sources :
- Charles Aubertin dans « Les Rues de Beaune » cite ce climat de l’Eschelier dans le voisinage du Faubourg Madeleine. Le nom de porte de l’Eschelier est inscrit dans des pièces déposées aux AD. Le compte du patrimoine de 1451 à 1452, aux Archives municipales de Beaune, comporte 2 quittances où il est question de la « chétive porte de l’Eschelier ».
- Délibération du 14/9/1934 : pétition pour l’éclairage de la rue des Échaliers – Délibération du 16/9/1936 : numérotage de la rue des Échaliers