
Né à Chevigny en Valière le 13 décembre 1835, fils de Jean-Louis Détang et Anne Morel, Lazare Louis Philippe Détang exerce la profession de négociant, son père étant lui-même propriétaire marchand. Veuf de Marguerite Joigneaux, il épouse Caroline Nanette Barrois à Beaune le 30 novembre 1863. Conseiller municipal, il est républicain progressiste et franc-maçon. Il est élu maire de Beaune le 10 mai 1898.
Durant son mandat, il poursuit les travaux du parc de la Bouzaize et inaugure le buste de Paul Bouchard le 6 août 1899. Il participe à l’installation d’une station œnologique à Beaune, sous l’impulsion du député Richard, puis à la construction du bâtiment faubourg Bretonnière, achevé en 1905.
Mais son action en tant que maire de Beaune s’illustre par les actions sociales mises en œuvre par la municipalité. La décision est prise de créer une caisse de retraite pour les employés municipaux, considérant leurs revenus trop faibles pour pouvoir se constituer une épargne. La création d’une cantine pour les enfants indigents scolarisés dans une école laïque est arrêtée le 3 novembre 1899. De plus, des bourses d’études sont octroyées pour les apprentis et les étudiants poursuivant des études dans les grandes écoles nationales.
Suite à la promulgation de la loi du 1er juillet 1901 relative à la liberté d’association, les congrégations religieuses doivent effectuer auprès des communes une demande d’autorisation d’exercer. La Ville de Beaune marque ainsi l’anticléricalisme de son conseil municipal et de Louis Détang. Il rejette les demandes des Carmélites, des Dominicaines et des sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Le traité signé en 1844 avec la congrégation des sœurs de Saint-Vincent de Paul est dénoncé au sein de la commission chargée du Bureau de bienfaisance, et les sœurs se voient contraintes de quitter les locaux qu’elles occupent.
Le mandat de Louis Détang s’achève le 15 mai 1904 suite à l’élection de Jacques Vincent. Il décède le 29 mai 1906 dans sa ville natale.