Nommé suite à la destitution de Jean-François Maufoux en décembre 1780, Jean Lobot-Ligier prend ses fonctions le 19 avril 1781. Il est avocat et fait partie de la bourgeoisie beaunoise.
Dans une lettre des élus à Amelot (ministre d’État et ancien intendant de Bourgogne) daté du 5 janvier 1781, ceux-ci parlent de Lobot en ces termes :
« Nous venons en conséquence de nommer pour son successeur Jean Lobot-Ligier, avocat, dont la stricte probité est connue et qui jouit de la réputation la plus distinguée et dont l’intelligence dans les affaires lui a mérité la confiance de ses concitoyens ».
Les réalisations municipales durant son mandat sont peu nombreuses par rapport à ce qu’a connu Beaune durant les années précédentes, en raison de l’état des finances de la ville qui sont qualifiées de « déplorables ». En effet, son prédécesseur a été l’instigateur de nombreux travaux de construction et de réaménagement d’édifices, de promenades, de voies de circulation. On parle donc d’une politique d’austérité visant à éviter tout gaspillage. Cela n’empêche pas Lobot de procéder à de nombreuses réparations visant à entretenir des bâtiments communaux, tels l’hôtel de ville ou les halles. Il veille également à l’entretien des pavés, toute la rue du Bourgneuf est refaite, et des remparts en continuant les plantations d’arbres et en installant des bancs. La municipalité poursuit aussi les travaux de la porte Bretonnière initiés par Maufoux.
C’est durant son mandat qu’est réalisé le plan Quinard (du nom de l’architecte-voyer de la ville), premier plan détaillé des rues de la ville. Même s’il se limite à l’intérieur des fortifications, ce plan est une source riche et précieuse car il nous informe sur les aspects des maisons, des cours intérieures, des édifices et le nom des propriétaires
Enfin, Jean Lobot est le maire de juillet 1789, le maire du début de la Révolution. Il démissionne en août 1789 et laisse place à Hugues Dorey.