Née à Beaune le 11 Pluviôse an 6 (29 janvier 1798), Claudine Jeanine Désirée Pacault est fille de Louis Pacault, propriétaire et de Marie Philiberte Adélaïde Chevignard.
Poète, compositrice, libraire et directrice de la revue Caprice parisien.
Désirée Pacault a laissé un résumé de ses travaux conservé aux Archives municipales de Beaune (29 Z 195).
« Vouée religieusement à l’art, je dois à mes œuvres poétiques, artistiques et musicales, publiées à diverses époques, de faire partie de (…) » suite à quoi, elle énumère les différentes sociétés auxquelles elle appartient :
1831 : l’Athénée des Arts, Sciences et Belles-Lettres de Paris, autrefois lycée des Arts.
1832 : Société d’enseignement universel
1836 : Société impériale et royale des Sciences, lettres et arts d’Aretina (Italie)
1840 : Académie des Sciences de Sienne (Toscane) qui n’avait jusqu’alors accordé cette faveur à aucune femme.
1841 : Société Philharmonique d’Arezzo
1846 : Société des artistes musiciens de Paris
1852 : Association des inventeurs et artistes industriels pour une découverte utile aux arts plastiques.
En 1834 : ses titres à une pension littéraire ayant été reconnus au Ministère de l’Instruction publique, elle est classée au nombre de ceux auxquels il est accordé des allocations en attendant une place vacante pour une pension.
En 1835, elle publie diverses compositions littéraires dans les journaux de Paris et des départements.
En 1836, elle reçoit une lettre du roi de Prusse, Frédéric-Guillaume, à propos d’une communication poétique.
En 1837, elle devient rédactrice en chef d’un journal de modes et de littérature intitulé La Capricieuse.
En 1838, elle est chargée de faire la revue critique et littéraire des ouvrages nouveaux dans La France littéraire.
En 1839, le conseil municipal de Beaune, sa ville natale, ému de sa position vote en sa faveur une demande à M. le Ministre de l’Instruction publique d’une pension viagère comme récompense et encouragement. Cette pièce fut remise au Ministre par Alphonse de Lamartine. La même année, la Société d’encouragement pour les lettres et les beaux-arts lui décerne une médaille en tant que poète. La même année, le journal maçonnique Le Globe évoque ses travaux et la lecture d’une de ses œuvres, La dernière heure du poète, dans une tenue d’adoption[1]. Désirée Pacault est qualifiée de « sœur orateur », ce qui indique son appartenance à la maçonnerie[2].
En 1840 : Elle publie un recueil de poésie intitulé Inspirations, paru à Paris chez Auguste Derez, orné du portrait de l’auteur. Ce volume est dédié à sa ville natale. Un exemplaire de cet ouvrage est conservé à la Bibliothèque de Beaune. Il contient notamment Le Grec (en vers), précédemment publié à Paris chez A.Dupont, 1828, in 8° de 16 pages, poème publié pour le rachat des enfants grecs.
En 1842, les journaux de Boulogne-sur-Mer publient une ode qu’elle avait composée en mémoire de l’inauguration de la colonne élevée dans cette ville par la Grande Armée à Napoléon Ier. La même année, elle reçoit une médaille d’argent de la Société racinienne pour une cantate en l’honneur de Racine qui lui avait été demandée.
En 1844, elle compose les paroles et la musique d’une cantate intitulée « Gloire à Dieu » qui fout chantée à Boulogne-sur-Mer et publiée dans la presse locale.
En 1845, elle compose six morceaux de chant pour les écoles de Paris, une mélodie, une ballade, une nocturne, un solo, un grand air dramatique et un chœur.
En 1846, elle envoie au peintre irlandais David Maclise un poème sur son tableau L’Epreuve du Toucher, exposé à Londres, cette œuvre est reproduite dans le journal l’Union des Arts.
En 1847, elle compose deux mélodies, l’une sur l’Ange et l’Enfant de Jean Reboul, l’autre sur la Prière d’un Enfant » de Lamartine.
En 1848, elle publie une œuvre musicale intitulée Sélam musical dont elle compose le texte et la musique. Cette œuvre comporte plus de cent pages, trente-cinq morceaux de chant de genres différents, précédée d’une lithographie et d’un texte.
En 1850, après quelques douze années de vie d’allocations diverses, ces dernières sont converties en une pension littéraire de 400 F.
En 1851, elle publie une Mélodie champêtre, poésie et musique de sa composition, intitulée Petites Fleurs.
En 1853, elle compose un poème lyrique avec chœurs sur la guerre de Crimée et intitulée Paix sur la Terre et Gloire aux Cieux ! dédié à la France et à l’Angleterre et qu’elle envoie à l’Impératrice Eugénie.
En 1854, elle publie diverses poésies et nouvelles en prose dans les journaux et met en ordre la seconde édition de ses compositions musicales devant faire suite à son Sélam musical, composée de plus de trente pièces.
En 1856, elle compose les paroles et la musique de Six Fantaisies drolatiques ou chansonnettes.
En 1857, elle compose quelques valses, quadrilles, études pour violon etc.
En 1858, elle compose la musique d’un Ave Maria et d’un O Salutaris.
En 1859, elle compose texte et musique d’un chant dédié aux Sociétés orphéonistes de tous les pays, intitulé Les Enfants de l’harmonie.
En 1860, poésie et musique d’un grand air intitulé Légende fantastique.
En 1861 : A Richard Corben, après la signature du traité de commerce passé entre la France et l’Angleterre, Paris, Novembre 1860, Impr. Typog. Vertfrères. Tiré à 200 exemplaires, le numéro 50 se trouve à la Bibliothèque de Beaune, offert par l’auteur. Désirée Pacault reçoit deux médailles l’une d’argent et l’autre de bronze pour son Sélam musical et sa pâte artistique.
En 1862 : composition de plusieurs poésies.
En 1863 : Désirée Pacault se bat toujours auprès du ministère pour l’obtention d’une pension plus élevée, sans grand succès malgré l’appui des membres du bureau de l’Athenée. « A bout de démarches et de forces (…) je tombai malade ». Désirée Pacault est particulièrement déçue de voir ses démarches d’obtention de pension restées vaines.
Décédée à Paris le 25 janvier 1881, Désirée Pacault est alors indiquée rentière, 47 rue des Acacias. Elle est célibataire
[1] Le Globe, Tome Premier, 1839, p.432